Note d’information concernant la consultation sur la réforme du calendrier académique 

Dans un souci d’informer l’ensemble de la communauté universitaire, et en particulier le corps académique, la délégation du corps académique au Conseil d’administration et Conseil académique propose ici une synthèse des enjeux et propositions concernant la réforme du calendrier académique.  

Où en sommes-nous ? 

  • Mai 2022 : Consultations facultaires visant à informer la position/les propositions de l’ULB
  • Début juin 2022 : réunion du Conseil des Recteurs des universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles (CRef)
  • Eté-automne 2022 : processus délibératif interne à l’ULB ouvert à tous les membres de la Communauté universitaire (dans l’esprit « back to campus »

Questions de fond et objectifs 

  • Au-delà des questions purement pratiques (par exemple la congruence avec le calendrier de l’enseignement obligatoire), la réforme doit permettre de rénover nos pratiques pédagogiques 
  • Les objectifs visés sont l’amélioration du rythme d’étude pour les étudiants, le dégagement de temps à consacrer à la recherche pour le corps académique, et une diminution de la pression pour le PATGS.  

Propositions concrètes à débattre

  • Anticipation de la rentrée académique début septembre et découpage de l’année en deux semestres (suppression du troisième quadrimestre d’été) 
  • Suppression de la seconde session d’août et organisation d’une seconde session respectivement en janvier et juin directement après les examens de cours concernés 
  • Adoption d’un schéma : cours > blocus > examens > congés 
  • Possibilité (mais pas obligation) de concentrer les enseignements sur une moitié de semestre, soit 6 semaines (à raison de plusieurs séances par semaine) et d’évaluer à la fin de la période de 6 semaines.  

Stratégie et processus décisionnel 

  • La réforme ne doit pas enfermer les pratiques d’enseignement dans un carcan trop rigide. Le nouveau calendrier doit pouvoir accommoder les spécificités disciplinaires, facultaires (y compris les diplômes conjoints avec d’autres institutions)
  • Il est peu probable d’obtenir un consensus poussé avec toutes les autres universités 
  • Il faut a minima obtenir un consensus pour avancer la date de la rentrée au 1er septembre afin de pourvoir avancer l’ensemble du calendrier 

Points d’attention

  • Congruence ou non avec le calendrier de l’enseignement obligatoire (elle pourrait être partielle mais non totale) 
  • Impact sur l’occupation des locaux 
  • Flexibilité pour les programmes communs avec d’autres universités 

Ci-dessous, le calendrier scolaire pour l’année 2022-2023 avec quelques possibilités de pistes pour un possible calendrier académique. Nous vous invitons à relayer vos commentaires et suggestions via la Doyenne ou Doyen de votre faculté. Le CREF se penchera sur ce dossier lors d’une journée de travail prévue le 2 juin prochain. Une consultation participative sera mise en place par les autorités entre juin et octobre 2022.

Liste interfacultaire et indépendante du corps académique

Programme 2022-2024

Nos principes 

  • Un cadre académique épanouissant 
    • Indépendance et liberté académique 
    • Pluralisme des sensibilités disciplinaires  
    • Equilibre entre les trois missions (enseignement, recherche, service à la communauté) 
  • Un fonctionnement participatif et transparent de l’ULB 
    • Respect des principes éthiques et de démocratie interne dans la prise de décision  
    • Adéquation entre l’utilisation des ressources et les missions de l’université 
    • Respect de l’égalité des genres à tous les niveaux 
  • Solidarité avec la communauté académique internationale 
    • Maintien et amélioration des outils de solidarité en place 
    • Sensibilisation à la situation des chercheurs et chercheuses en danger 

Programme et actions

  • Les dossiers clés pour les deux prochaines années 
    • Lutte contre le harcèlement et la souffrance au travail 
    • Carrières (conditions d’engagement, promotions, statut des FNRS, sabbatiques, pensions, etc.) 
    • Gestion des conflits d’intérêts (élaboration d’une charte éthique) 
    • Suivi de la réforme de l’élection rectorale  
    • Promotion d’une réforme du calendrier académique 
    • Soutien institutionnel à l’organisation d’événements scientifiques 
    • Développement d’une politique culturelle dynamique 
    • Projets de développement durable et mobilité 
  • Les enjeux permanents
    • Soutien par l’institution de l’équilibre entre nos trois missions et défense d’une pluralité d’indicateurs d’évaluation 
    • Gestion efficace du patrimoine (bâti, foncier et culturel) et amélioration des infrastructures et de l’environnement de travail 
    • Engagement citoyen de notre université : environnement, démocratie, solidarité 
    • Vigilance quant au développement des outils numériques (soutien aux solutions libres) 
    • Défense de la diversité des langues dans l’enseignement et la recherche 

Alain BOOM, Véronique BOONE, Victor BRUNFAUT, Amandine CRESPY, Olivier DEBEIR, , Jean-Luc DE MEULEMEESTER, Sandrine DETANDT, Carine DE VRIESE, Vanessa FRANGVILLE, Petra JAMES, Pieter LAGROU, Dimitri LEEMANS, Thomas LESSINNES, Pascale LYBAERT, Justine MAGNARD, Pierre-Guillaume MÉON, Aude MERLIN, Fabrice PREYAT, Marianne ROOMAN, Mustapha TLIDI et Michel TYTGAT

Soutien à la cause des sans-papiers

Depuis quelques mois, des sans-papiers, hommes et femmes, occupent des sites symboliques à Bruxelles : l’ULB (ils et elles sont pour le moment à la cafétéria du campus de la Plaine), la VUB ainsi que l’église du Béguinage.

Victimes invisibles de la crise sanitaire, ils sont plusieurs centaines a avoir entamé le 23 mai 2021 une grève de la faim, dans l’espoir que leurs revendications soient entendues par les autorités fédérales.

Englués dans la crise sanitaire, pris par nos charges académiques, administratives et familiales, nous avons tardé à nous engager sur ce tragique dossier mais récemment un très actif comité de soutien ULB-VUB a été formé dont les porte-parole sont nos collègues Andrea Rea (ULB) et Ilke Adam (VUB).

Cf motion du Conseil Académique du 31 mai 2021:

https://actus.ulb.be/fr/actus/institution-et-engagements/lulb-demande-au-plus-vite-un-debat-sur-la-condition-des-personnes-sans-papiers-en-belgique

Cf site Facebook (à la guerre comme à la guerre) du comité de soutien:

https://www.facebook.com/Comit%C3%A9-ULB-VUB-de-soutien-aux-sans-papiers-109432554696932

A son initiative, une marche de soutien est organisée le dimanche 20 juin prochain à partir de 15h, au départ de l’église du Béguinage et en direction de la VUB et de l’ULB.

Hommage à Marie-Soleil Frère

Marie-Soleil Frère nous a quittés le 19 mars 2021. C’était une merveilleuse collègue, une formidable Vice-Rectrice, et surtout une amie. Fortement engagée dans les projets de coopération de l’ULB, elle fut aussi très active dans la mise en œuvre des bourses pour chercheurs en danger et défenseure inlassable de la liberté académique.

Hommages institutionnels

Au revoir ULB.AC.BE, hello ULB.BE!

Le passage aux adresses au format @ulb.be continue à susciter de nombreuses et vives réactions parmi nos collègues. Notre délégation s’est engagée sur ce dossier depuis plusieurs années. Vu son aspect critique intimement lié à la question de l’indépendance numérique de notre université par rapport à une société comme Microsoft, il nous a paru utile de revenir sur les conditions dans lesquelles cette migration générale a été décidée au sein des instances, pour mieux comprendre non seulement les circonstances de cette décision, mais aussi ses conséquences. 

L’ULB et la VUB sont sur un bateau

Depuis quelques années, deux systèmes de boîtes mail cohabitent à l’ULB: les boîtes mail @ulb.ac.be, hébergées sur des serveurs internes à l’université, et les boîtes mail @ulb.be, hébergées dans le cloud via le service Microsoft 365 (ex Office 365). En ce mois d’avril 2021, tou·te·s les utilisateur·rice·s de boîtes mail @ulb.ac.be ont été invité·e·s à migrer vers une boîte @ulb.be.

Comme expliqué dans les différents conseils facultaires à l’automne 2020 par Nicolas van Zeebroeck (conseiller des autorités pour les matières informatiques et numériques), l’ULB travaille actuellement à un vaste plan de modernisation de son infrastructure informatique. Ce plan est devenu indispensable car notre informatique souffre d’un sous-financement chronique qui l’a rendue dépassée, tant en termes de fonctionnalités que de sécurité. Ceci explique pourquoi, en mars 2020, l’entièreté de notre système informatique a été paralysé pendant plusieurs jours par une cyber-attaque. Ironiquement, l’attaque avait exploité des faiblesses d’anciens systèmes Microsoft de l’ULB et n’était donc pas liée aux serveurs mail internes (hébergeant les boîtes @ulb.ac.be et qui ne reposent pas sur un produit Microsoft). Néanmoins, elle est symptomatique de l’état général de nos infrastructures…

De fait, nos serveurs mail internes sont devenus vulnérables suite à un manque de moyens, de maintenance et de mises à jour. Cette situation est d’autant plus problématique que la répartition originale des responsabilités au sein du SISC (Shared ICT Services Centre, commun à l’ULB et la VUB) implique que ces serveurs mail soient toujours gérés par la VUB, alors même qu’elle ne les utilise plus pour son propre personnel, qui a déjà migré entièrement vers la solution Microsoft 365. Ceci explique pourquoi l’ULB a décidé d’abandonner progressivement la solution actuelle, et l’alternative retenue, dans un premier temps uniquement pour l’administration, a été la solution clé en main fournie par Microsoft, via son service Microsoft 365. D’aucuns ont décrié ce choix, notamment au sein des corps scientifique et académique, ce qui explique que la migration des boîtes mail des serveurs internes (@ulb.ac.be) vers les serveurs Microsoft 365 (@ulb.be) soit restée jusqu’à présent facultative pour ces corps.

Crise et crise

Peu de temps après l’attaque informatique, la crise sanitaire qui nous affecte encore aujourd’hui est survenue. En quelques jours, l’université a dû basculer vers un enseignement à distance. Dans l’urgence, la seule solution qui a pu être mise en place par des services informatiques débordés fut l’utilisation de Microsoft Teams, fourni par la licence Microsoft 365 dont bénéficiait déjà l’ULB. Bien qu’il soit techniquement possible d’utiliser Teams en gardant une adresse mail @ulb.ac.be, cela implique certaines limitations (principalement l’intégration avec le calendrier qui permet de planifier des réunions ouvertes à un public y compris extérieur à l’ULB, ou de créer des événements live à destination d’un très grand auditoire) et complique le travail du service de support technique déjà fort sollicité suite à la crise sanitaire. A terme, il ne semblait pas tenable de laisser cohabiter deux systèmes mail provoquant une réelle surcharge de travail. Une solution devait être trouvée.

A ce stade, il semblait clair que la solution privilégiée par de nombreux acteurs de notre institution était la migration vers Microsoft 365 des boîtes mail de l’ensemble de la communauté universitaire…

Les solutions envisageables et ce qui a été retenu

En tant que représentant·e·s du corps académique dans les instances participatives, nous avons d’une part milité pour éviter qu’une telle décision soit prise (1) sans un débat de fond et (2) sans une étude approfondie des différentes alternatives. C’est dans ce sens que certains d’entre-nous ont co-rédigé, en collaboration avec quelques collègues, une lettre ouverte qui a été adressée aux candidat·e·s au rectorat en mai 2020, que l’on peut trouver ci dessous :

https://adhoc.ulb.ac.be/share/page/context/shared/onlyoffice-edit?nodeRef=workspace://SpacesStore/4dfd9df0-259f-453c-9040-6d91e3eaf384

D’autre part, nous avons poussé à la mise en place d’un groupe de travail (GT) chargé de comparer les différentes solutions, non seulement pour le mail mais aussi, de manière plus générale, pour les autres fonctionnalités d’une suite collaborative (principalement les outils d’édition, de stockage et de partage de documents). Ce GT a été constitué en avril 2020 et a travaillé d’arrache-pied pour rendre un rapport détaillé début juillet 2020.

Celui-ci reprenait trois solutions possibles en ce qui concerne le mail :

  • une migration de l’ensemble de la communauté universitaire vers Microsoft 365
  • une collaboration avec l’ULiège pour utiliser la solution interne qu’elle a développée, basée sur le logiciel libre Zimbra (https://www.zimbra.com/open-source-email-overview/)
  • le développement d’une solution interne à l’ULB

Le rapport détaille les avantages et inconvénients de chacune de ces solutions sur toute une série de critères. Sans rentrer dans les détails, le principal avantage de la troisième solution était qu’elle préserve la souveraineté numérique de l’université, tout à l’inverse de la première, dont les avantages indéniables étaient la rapidité avec laquelle elle pouvait être mise en œuvre et son moindre coût. La solution passant par une collaboration avec l’ULiège réalisait un compromis entre ces deux extrêmes. Sur base de ces arguments, et de la nécessité de trouver une solution à relativement court terme, le GT a retenu deux options possibles:

  • une migration à court terme de l’ensemble de la communauté universitaire vers Microsoft 365, mais accompagnée d’une poursuite de la réflexion en vue d’une mise en œuvre à un horizon d’environ 3 ans d’une des deux autres solutions
  • une migration à moyen terme vers Zimbra, en collaboration avec l’ULiège

Il était au départ prévu que le Conseil d’administration (CA) se prononce sur ces propositions lors de sa séance de juillet 2020, mais vu la période peu propice (vacances d’été, et report des élections rectorales en septembre), il a été décidé de reporter la décision. Vu le caractère sensible du dossier, souligné notamment par le nombre important de signatures de la lettre ouverte (cf. ci-dessus), la rectrice a décidé, après sa nomination, de reporter une fois de plus le vote afin de permettre des débats contradictoires au sein des conseils facultaires. Ce n’est donc que lors de la séance du CA de décembre 2020 que la décision a été remise au vote.

A ce stade, la cohabitation de deux systèmes mail devenait de plus en plus intenable pour les services informatiques qui étaient sur la sellette depuis près d’un an, et il fallait donc trouver une solution qui puisse être mise en place rapidement. Malheureusement diront certains, la seule solution tenant la route à court terme était la migration globale vers Microsoft 365. Néanmoins, il n’était pas question de prendre une telle décision sans prendre en compte tous les points d’attention relevés, notamment par le GT sur les suites collaboratives. Dès lors, la décision qui a été votée en CA de décembre 2020 fut d’adopter Microsoft 365 comme solution institutionnelle pour le mail, mais à court terme uniquement, et avec une série de points d’attention.

Conséquences et actions futures

D’une part, cette migration ne concerne que le mail : en ce qui concerne, par exemple, le stockage des données, ce sont des solutions internes qui doivent être recommandées, en particulier Adhoc (https://support.ulb.be/fr/web/support/-/a-quoi-sert-adhoc-) pour l’administration, et ownCloud (https://support.ulb.be/fr/-/qu-est-ce-que-owncloud-) pour la recherche. Ces solutions, basées sur des logiciels libres, seront activement maintenues et développées. Il est notamment prévu que le logiciel ownCloud soit remplacé à terme par Nextcloud (https://nextcloud.com/), une variante offrant plus de fonctionnalités. En tant que représentant·e·s du corps académique dans les instances, c’est un point du dossier que nous suivons de près. Nous regrettons que certaines communications des services informatiques recommandent encore et toujours OneDrive et Sharepoint (solutions Microsoft) pour le stockage et le partage de documents plutôt que les solutions internes Adhoc et ownCloud, ce que nous avons déjà notifié à plusieurs reprises via les instances participatives.

D’autre part, Microsoft 365 n’a été choisi comme solution institutionnelle pour le mail qu’à court terme, en tout cas en principe, et la décision du CA prévoit de réévaluer la situation d’ici 3 ans. D’ici-là, un plan de sortie de Microsoft 365 doit être mis sur pied, afin d’éviter de se retrouver enfermé à nouveau dans les services Microsoft…

Finalement, puisque l’utilisation de Microsoft 365 pour le mail implique que nos messages soient stockés sur des serveurs externes à l’université, une attention particulière a été portée au respect des différentes législations sur le traitement de données. En particulier, le contrat entre l’ULB et Microsoft implique que les messages soient stockés sur des serveurs Microsoft situés au sein de l’Union Européenne, qui sont donc soumis à toutes les législations européennes, comme le RGPD en ce qui concerne la confidentialité des données.

Nous pensons que nos actions, soutenues par nos collègues dont certain.e.s lançaient des cris d’alarme depuis de nombreuses années, ont amené les autorités à ouvrir les yeux sur les enjeux de ce dossier, qui ne saurait être réduit à ses aspects pratiques ou financiers. Nous resterons vigilant.e.s quant au développement du plan de sortie de Microsoft 365. Enfin, nous veillerons au maintien le plus longtemps possible de la redirection des messages envoyés aux adresses mail @ulb.ac.be vers les nouvelles adresses @ulb.be.

Liens utiles

https://www.rtbf.be/info/societe/detail_des-outils-collaboratifs-numeriques-qui-ne-respectent-pas-le-rgpd-l-enseignement-superieur-et-la-recherche-en-france-invites-a-evoluer-et-chez-nous?id=10774864

Le corps académique de l’ULB se mobilise pour notre collègue de la VUB condamné à mort en Iran

Le 24 novembre 2020, notre collègue irano-suédois Ahmadreza Djalali, professeur invité à la VUB, a été placé à l’isolement à la prison d’Evin, à Téhéran. Il a ensuite reçu un message l’informant qu’il serait bientôt exécuté. Le 1er décembre 2020, selon les messages dans la presse, il aurait été transféré à la prison de Karaj, l’endroit où les exécutions ont habituellement lieu. Cependant, le mercredi 2 décembre 2020 les représentants d’Amnesty ont reçu les informations selon lesquelles le transfert n’a pas encore eu lieu. Néanmoins, la situation de docteur Djalali reste critique.

Spécialiste de médecine de catastrophe, Ahmadreza Djalali a été arrêté en avril 2016 lors de son voyage professionnel en Iran et il a été accusé d’espionnage. Pendant les dix premiers jours de sa détention, personne ne savait où il était détenu. En octobre 2017, il a été condamné à mort à l’issue d’un procès jugé inéquitable. Il a passé les trois premiers mois de sa détention en isolement et il a subi une torture psychologique. Son avocat n’a été autorisé à lui rendre visite que sept mois après son arrestation. Notre université soutient notre collègue.

La délégation du corps académique de l’ULB s’est mobilisée pour notre collègue

Cette semaine, pendant trois jours, la délégation du corps académique, avec le soutien d’Amnesty Belgique, a organisé un piquet face à l’ambassade d’Iran, devant le bâtiment Janson. Elle a fait circuler dans l’université et sur les réseaux sociaux l’appel ci-dessous à envoyer à l’ambassade. Il n’est pas trop tard pour vous joindre au mouvement.

Vous pouvez soutenir notre collègue en envoyant le courrier suivant à l’ambassade d’Iran. Et, si vous le désirez, en sensibilisant vos étudiants à son sujet.

Objet : Annulez l’exécution d’Ahmadreza Djalali

Monsieur l’ambassadeur,

J’ai été informé·e que le médecin et universitaire Ahmadreza Djalali, emprisonné dans la prison d’Evin de Téhéran, a été placé en isolement et qu’on lui a dit qu’il serait exécuté sous peu.

Je vous demande instamment de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour que tout projet d’exécution d’Ahmadreza Djalali soit immédiatement stoppé et que sa condamnation à mort soit annulée. Je vous exhorte en outre à le libérer immédiatement et à exécuter son droit à une compensation, conformément à la recommandation du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire. Je vous demande enfin de transmettre ma demande à vos contacts à Téhéran et de contribuer à faire en sorte que l’Iran n’exécute pas cet homme.

Je vous prie de croire, Monsieur l’Ambassadeur, en l’assurance de ma respectueuse considération,

(Votre signature)

*** English version ***

Dear all,

Our colleague invited Professor at the VUB, Dr. Ahmadreza Djalali, risks being executed by Iran in the coming days for espionage.

Though ULB officially supports our colleague, you can act on an individual basis by writing an e-mail to the Iranian embassy in Belgium and circulating this message.

You can also circulate calls for support on social networks (Twitter, Facebook), and change your Teams profile picture to one of the attached images in order to raise awareness among the university community.

Below you will find a message that you can send to Ambassador G. Hossein Dehghani at secretariat@iranembassy.be, adding action@amnesty.be as a blind copy (cci).

You can send it as is or modify it. Please make sure that your message remains respectful and persuasive.

Object: Cancel the execution of Ahmadreza Jalali

Mr. Ambassador,

I have been informed that doctor and academic Ahmadreza Jalali, who is imprisoned in Tehran’s Evin prison, has been placed in solitary confinement and has been told that he will be executed shortly.

I urge you to do everything in your power to ensure that any plans to execute Ahmadreza Jalali are immediately halted and his death sentence overturned. I further urge you to release him immediately and implement his right to compensation, as recommended by the UN Working Group on Arbitrary Detention. Finally, I ask you to convey my request to your contacts in Tehran and to help ensure that Iran does not execute this man.

Sincerely yours,

(Your signature)

Vous pouvez également suivre d’autres propositions d’action sur le site du réseau SCHOLARS AT RISK : https://www.scholarsatrisk.org/tag/ahmadreza-djalali/

Pierre-Guillaume Méon (Solvay), un des porte-paroles de notre délégation.

Sur Twitter

Notre action a été reprise dans la presse belge et internationale

En Belgique

Bxl1 https://bx1.be/news/condamnation-a-mort-du-professeur-djalali-vub-trois-jours-dactions-devant-lambassade-diran/

La Libre Belgique https://www.lalibre.be/belgique/societe/trois-jours-d-action-devant-l-ambassade-iranienne-a-bruxelles-pour-le-professeur-djalali-de-la-vub-condamne-a-mort-en-iran-5fc3bf74d8ad585a459755c3

La DH https://www.dhnet.be/actu/belgique/mobilisation-de-3-jours-a-bruxelles-pour-appeler-l-iran-a-ne-pas-executer-le-professeur-djalali-5fc4fc00d8ad585a45aa962c

Dailymotion https://www.dailymotion.com/video/x7xsh67
https://www.dailymotion.com/video/x7xsgvr

La première – Journal de 18h – Séquence à 11:40 : https://www.rtbf.be/auvio/detail_le-journal-de-18h?id=2709604&jwsource=cl

Het Nieuwsblad https://www.nieuwsblad.be/cnt/dmf20201130_96085352

HLM https://www.hln.be/brussel/vub-docent-djalali-dreigt-geexecuteerd-te-worden-academici-voeren-drie-dagen-actie-aan-iraanse-ambassade~aa63c3cb/

Knack https://www.knack.be/nieuws/belgie/drie-dagen-actie-aan-iraanse-ambassade-in-brussel-voor-vub-gastdocent-djalali/article-news-1671089.html?cookie_check=1606752824

De Morgen https://www.dewereldmorgen.be/artikel/2020/11/30/ulb-academici-en-amnesty-voeren-actie-aan-iraanse-ambassade-voor-dr-ahmadreza-djalali/

A l’étranger

Svenska Dagbladet https://www.svd.se/125000-belgare-kraver-befria-dodsdomde-djalali

The Bulletin https://www.thebulletin.be/three-days-protests-support-ahmadreza-djalali-begin-monday

Politico https://www.politico.eu/article/eu-must-stand-up-for-jailed-iranian-scholar-ahmadreza-djalali/

The Guardian: https://www.theguardian.com/world/2020/dec/01/ahmadreza-djalali-faces-imminent-risk-of-execution-in-iran?CMP=Share_iOSApp_Other

Des infrastructures progressivement plus performantes

En tant que représentant.e.s du corps académique au sein du Conseil d’administration de l’ULB, nous sommes très attentif.ve.s à  la question de la soutenabilité de nos campus. L’engagement citoyen de la communauté universitaire et l’amélioration des infrastructures, dans une optique de développement durable, sont des enjeux prioritaires de notre programme 2020-2022. Ainsi restons-nous vigilants quant à la mise en œuvre de la vision d’université attractive et durable portée par le Plan stratégique de l’ULB, CAP2030 (https://www.ulb.be/fr/gouvernance/cap-2030-le-plan-strategique-de-l-ulb ) et plus particulièrement le Plan climat de l’ULB (https://www2.ulb.ac.be/el/EL58/content/EL58.pdf).

Penser globalement et agir localement, nous amène à considérer la problématique des changements climatiques comme un enjeu de société à l’échelle de la planète et à agir aussi dans notre sphère de proximité. En réaction aux constats et recommandations des scientifiques (y compris de l’ULB) (https://www.scientists4climate.be), la mise en œuvre du Plan climat à l’échelle des campus de l’ULB s’inscrit dans une démarche cohérente et responsable, le Plan climat vise la neutralité carbone pour 2050 en phase avec les objectifs climatiques internationaux.

En juin 2019, l’ULB s’est engagée officiellement dans la mise en œuvre d’un Plan climat visant une réduction des émissions de carbone importante à l’aune de 2030 (-14% par rapport à un scenario BAU).  En décembre 2019, le conseil d’administration (CA) a validé le pool des 6 premières actions à mettre en place. Elles concernent deux thématiques centrales : la mobilité (politique de déplacement professionnel incitant les alternatives à l’avion ; politique de déplacement domicile/travail incitant des alternatives à la voiture ; promotion du télétravail) et l’énergie dans les bâtiments (Plan de rénovation structuré ; Réduction de la dette énergétique en travaillant prioritairement sur les nœuds énergétiques ; Mise en place des techniques efficaces de réduction de consommation énergétique)

En termes d’énergie, l’ULB en consomme pour ses activités de base d’enseignement et de recherche ainsi que d’autres activités de campus (résidences pour étudiant.e.s, restauration, culture, commerce). Elle présente des niveaux élevés d’intensité énergétique, supérieurs aux moyennes des bureaux bruxellois. Ceux-ci s’expliquent par une proportion importante de bâtis et équipements anciens et de pratiques peu responsabilisées.  La politique énergétique de l’ULB ambitionne une gestion énergétique exemplaire, une amélioration progressive de l’efficience (infrastructures, équipements, usages) et une valorisation optimale des sources renouvelables d’énergie.

Que ce soit à la Commission de programmation des investissements (CPI) et au Conseil d’administration (CA), le CORACA insiste pour que tout projet du plan de rénovation se justifie par rapport à la vision 2050 d’un campus « bas carbone ». Par exemple, la rénovation des châssis-façades du bâtiment H au Solbosch prévue pour 2021 ne devra pas être un simple remplacement des châssis, mais l’occasion d’une mise en œuvre de solutions techniques les plus performantes aussi bien dans les matériaux, les équipements que des techniques mobilisées. (Point suivi en mai et juin 2020)

Engager le débat avec la Délégation du Corps Académique

Cher.e.s collègues membres du corps académique de l’ULB,

En tant que représentant.e.s du corps académique au sein des instances délibératives de notre université (Conseil académique et Conseil d’administration), nous sommes très attentif.ve.s aux différents dossiers, brûlants pour certains, qui animent notre vie universitaire. 

Les discussions en cours sur la deuxième session d’examens à venir en août 2020 et le premier quadrimestre de l’année académique 2020-2021, nous convainquent de la nécessité de mettre en place des canaux de communication plus directs et efficaces pour vous présenter la façon dont nous portons le mandat que vous nous avez confié et pouvoir prendre connaissance de façon plus systématique de vos commentaires, critiques et propositions. 

Plusieurs voix ont dénoncé un manque de concertation entre les autorités et les académiques dans leur ensemble au sujet du plan d’enseignement proposé pour le prochain quadrimestre (Q1 2020-2021). Ce plan a été adopté par les représentant.e.s de tous les corps dans un contexte d’urgence et sur base d’informations qui laissaient penser que la situation sanitaire risquait fortement d’empêcher un retour à un enseignement totalement présentiel – notamment dans les grands auditoires – en septembre. Il va sans dire que, pour nous, la présence de tou.te.s sur le campus reste la meilleure des options, option non négociable dans l’hypothèse d’une maîtrise de l’épidémie. Cependant, au regard de la situation sanitaire lors du Conseil académique du 25 mai 2020, nous ne nous sommes pas opposé.e.s à cette note, qui pour nous était clairement présentée comme une mesure de préparation et de prudence en cas de persistance de l’épidémie à l’automne.

La situation évolue et, aujourd’hui, une concertation (que nous avions demandée dès la réunion du CoA du 27 avril 2020 et également lors d’une réunion avec les autorités) est enfin mise en place, ce dont nous nous réjouissons. Tout en gardant comme horizon inflexible le retour au présentiel complet dès qu’il sera possible sur un plan sanitaire, sans compromis sur le volume des cours, le nombre des options, et l’exercice par chacun et chacune d’entre nous de sa liberté académique, nous souhaitons prendre en considération toutes les opinions concernant l’organisation des enseignements au Q1 de 2020-2021. 

Nous avons à cœur de resserrer le lien avec vous, d’intensifier nos contacts dans les deux sens, de donner plus de visibilité à nos prises de parole dans les instances, et, par la même occasion, de lever d’éventuels malentendus. Il en va de la vitalité de notre démocratie interne et de la clarté de nos échanges. 

Pour améliorer la communication avec vous, nous mettons donc en place plusieurs canaux: 

  • un blog qui permettra de vous informer des positions défendues dans les instances auxquelles nous participons et qui présentera régulièrement les principaux points discutés au Conseil d’administration, Conseil académique et en Assemblée plenière – permettant ainsi à chacun.e d’entre vous d’en prendre connaissance et nous faire un retour par courriel afin que nous puissions relayer et défendre au mieux les positions communes; ce blog sera aussi alimenté et nourri de prises de position récentes, et reflètera le travail que nous avons mené ces derniers mois sur le problème des reports, la crise informatique, sur la défense de la liberté académique, le soutien apporté à des chercheurs en danger dans différents pays, etc. Comme vous le verrez, il contient déjà une pétition demandant le refinancement des universités, pétition que nous vous invitons à signer.
  • Les conseils facultaires sont un lieu privilégié d’échanges. Nous demanderons donc à intervenir régulièrement pour faire le point des décisions prises et des dossiers en cours; 
  • une adresse mail permettant de recevoir toutes les doléances et propositions sur la vie à l’Université et ses missions d’enseignements et de recherche vous est d’ores et déjà accessible: coraca@ulb.ac.be

Enfin, nous espérons engager une réflexion collective qui permette aussi, dans l’intérêt de tou.te.s et de notre alma mater, de mener (en dehors de l’arène médiatique) des débats sereins sur des questions qui relèvent de la démocratie interne à l’ULB. 

Nous vous remercions par avance pour votre intérêt et votre participation, 

En restant à votre écoute, 

La Délégation du Corps Académique

Refinancer (enfin!) les universités!

Le texte ci-dessous fait l’objet d’une pétition qui émane de notre délégation.

Pour signer: http://chng.it/QW9fBMSJRF

Madame la Ministre Valérie Glatigny,

La situation dans laquelle se trouve l’éducation en général et l’université en particulier depuis le début de la crise sanitaire que nous traversons est inédite. La pandémie surgit dans un contexte où les universités souffrent d’une insuffisance patente de moyens depuis de nombreuses années. En dix ans, la population universitaire a augmenté de 40 % alors que les budgets alloués aux universités ont stagné : le financement par étudiant.e n’a donc cessé de diminuer. Globalement, les études montrent que, depuis plus de dix ans, la Fédération Wallonie-Bruxelles a un taux de financement de l’enseignement supérieur des plus bas.

Face à cette crise sans précédent, un investissement dans la recherche liée au COVID-19 vient d’être réalisé – ce dont nous nous réjouissons – et les universités ont consenti à investir dans l’infrastructure et le soutien au personnel enseignant. Mais ce sont en réalité toutes les disciplines enseignées et la recherche dans leur globalité qui sont touchées et doivent aujourd’hui être soutenues. Cela ne nécessite pas uniquement un appui logistique, matériel et un soutien pédagogique, mais aussi plus de moyens humains, c’est-à-dire l’engagement d’enseignant.e.s-chercheur.e.s et d’assistant.e.s d’enseignement et de travaux pratiques qui font aujourd’hui cruellement défaut. En effet, la situation oblige à repenser profondément l’enseignement et la pédagogie universitaire vers un encadrement personnalisé, afin de soutenir tou.te.s les étudiant.e.s et leur permettre de suivre leur cursus de manière adéquate. Pour ce faire, en plus de l’utilisation de moyens digitaux, les cours et leur encadrement devront impérativement être démultipliés si nous souhaitons maintenir un niveau d’excellence et un accompagnement adéquat pour toutes et tous. La crise actuelle ne fait qu’accentuer et rendre d’autant plus visibles des problèmes structurels présents de longue date.

Nombre de signataires de la présente lettre ainsi que nos collègues sont aujourd’hui proches du burn-out et sont las de devoir « faire avec les moyens du bord ». Nous, enseignant.e.s du supérieur et chercheur.e.s, nous sommes engagés dans un processus exceptionnel. Nous avons en un temps record dû penser un renouvellement, une réorganisation et une réinvention en profondeur de nos tâches. Cependant, de tels efforts ne peuvent être poursuivis dans la durée sans un réel soutien de nos autorités de tutelle. En la matière, seule une politique d’engagement pro-active permettra de répondre aux demandes légitimes des étudiant.e.s et permettra aux collègues enseignant.e.s chercheur.e.s d’assumer leurs missions avec professionnalisme et bienveillance, sans risquer de mettre leur santé en danger.

En outre, la recherche est une mission fondamentale de l’université, et les enseignant.e.s sont aussi chercheur.se.s. Or, depuis trois mois, toutes les énergies ont été captées par la réorganisation des cours et évaluations à distance et nous avons dû massivement laisser nos activités de recherche de côté. Si nous voulons que les laboratoires et centres de recherche reprennent une activité digne de ce nom et responsable envers notre avenir commun, il est crucial que des moyens nouveaux y soient consacrés.

Nous demandons donc qu’à la gestion de l’urgence succède une véritable politique en faveur de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui permette de garantir un soutien et un suivi des étudiant.e.s, des conditions de travail dignes pour toutes et tous et de maintenir les capacités de recherche des établissements.

En janvier 2020, vous affirmiez : « Il ne faut pas imposer une politique d’austérité à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique car ce serait comme renoncer à investir dans le futur de nos jeunes ». Le moment est venu de soutenir le futur de nos jeunes, avant qu’il ne soit trop tard.

Contacts:

Vanessa Frangville, Vanessa.Frangville@ulb.ac.be

Damien Scalia, damien.scalia@ulb.ac.be

Nicolas Verschueren, niversch@ulb.ac.be

Autres actions

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