Missions et carrières des académiques

L’un des points d’intérêt centraux de notre délégation concerne les missions et la carrière des académiques. Nous veillons en particulier aux sujets suivants:

Les conditions d’engagement

Un certain nombre d’anomalies désavantagent les académiques engagé·e·s à l’ULB, notamment au regard du calcul des années d’ancienneté (par tranches de 3 ans) au moment de l’engagement. Nous souhaitons interpeller les autorités de l’université sur ce point en particulier. Cet élément est important car il permettrait d’aller dans la bonne direction dans un contexte où les carrières à l’ULB manquent d’attractivité pour les enseignant.e.s chercheur.e.s dont la carrière s’inscrit désormais dans un contexte global.

La promotion de la diversité et de l’égalité des genres dans le processus de recrutement des académiques doit être une priorité. Cela requiert d’être attentifs aux procédures de recrutement au cas par cas, mais aussi d’avoir une réflexion sur la composition des commissions de recrutement.

Les promotions

Notre université souffre d’un manque patent de perspectives de promotion pour beaucoup d’académiques, et ce en raison des restrictions financières qui ont été appliquées dans ce domaine. Cela entraîne une démotivation et un sentiment d’injustice chez nombre de collègues. Ce problème a été au centre de la dernière campagne rectorale et nous entendons veiller à ce que les engagements pris en la matière (notamment une rééquilibrage financier au profit des promotions) produisent des effets tangibles dans les années qui viennent.

Les sabbatiques

Tandis qu’elle est devenue une norme dans beaucoup d’universités, la possibilité pour les académiques de bénéficier d’un semestre ou d’une année sabbatique reste très embryonnaire à l’ULB. Elle est souvent utilisée comme un mécanisme de rétribution pour celles et ceux qui investissent beaucoup de temps dans les responsabilités collectives au sein de l’université (décanat, présidence de département). Si cela n’est pas illégitime en soi, nous nous devons d’être plus ambitieux.

La délégation est depuis de nombreuses années active pour stimuler la politique de l’ULB en la matière. La délégation a défendu une vision large du sabbatique, qui n’est pas focalisée sur un séjour à l’étranger. Un sabbatique peut être attribué pour la réalisation d’un projet de recherche sur place à Bruxelles, ou pour mener à bien un projet pédagogique.

L’année dernière, un changement structurel a été obtenu, puisque l’ULB a alloué des ressources financières permettant de doubler le budget attribué par le FNRS à l’ULB pour les sabbatiques. Nous oeuvrons actuellement à faire la lumière sur la mise en oeuvre de la nouvelle procédure afin de tirer les leçons et voir, le cas échéant, quelles améliorations peuvent être apportées pour l’avenir.

Les pensions

Il y a quelques années, nous avons échappé à une réforme des pensions qui aurait entraîné des changements radicaux – et une perte très significative de revenu de pension – pour les académiques. Sous couvert de rapprocher les différents régimes, il y a une volonté d’imposer une période de cotisation qui, du fait de l’entrée très tardive dans la carrière, ne permet de facto pas aux académiques de jouir d’une pension complète.

Des arguments similaires semblent revenir aujourd’hui au niveau fédéral. Nous serons très vigilant·e·s sur les développements politiques en la matière et défendrons bec et ongles le respect de la spécificité des carrières académiques.