La délégation du corps académique exprime son soutien à la grève annoncée le 31 mars et souligne que les réformes envisagées – en particulier la réforme des pensions – affecteront les universités.
Elle vous encourage à déplacer vos cours de lundi prochain et à sensibiliser nos étudiantes et étudiants aux enjeux des réformes à venir et vous propose le modèle de message ci-dessous.
Message type
Bonjour à toutes et à tous,
En raison de l’appel à une grève interprofessionnelle des différents syndicats, notre cours de lundi prochain 31 mars est reporté afin de ne pas pénaliser celles et ceux qui ne pourraient pas se rendre sur le campus et vous permettre de participer la mobilisation si vous le souhaitez.
Nous attirons votre attention sur l’importance de veiller à ce que les réformes envisagées ne pénalisent pas les universités en dissuadant les jeunes chercheuses et chercheurs de s’engager dans une carrière scientifique et en nuisant au recrutement d’académiques à un niveau international. Le maintien de l’excellence de nos universités implique de les financer correctement.
En soutien à l’action Stand Up For Science aux États-Unis du vendredi 7 mars, la délégation du corps académique de l’ULB invite la communauté dans son ensemble à se mobiliser face aux menaces pesant sur les institutions scientifiques et universitaires.
“Les sciences reposent sur un engagement collectif à faire de la recherche de la vérité un horizon commun. Leurs diverses disciplines, théories et méthodes concourent à éclairer la société, à surmonter les crises mais aussi à former les citoyennes et les citoyens à l’exercice de la démocratie comme pluralisme de rationalités en débat, par la transmission des savoirs et l’instruction des dissensus. L’une des conditions nécessaires pour la production et la transmission de la connaissance scientifique est la liberté et l’autonomie vis-à-vis de tout pouvoir.
Or, l’Université et la recherche font aujourd’hui l’objet d’attaques d’une ampleur inédite depuis la Seconde Guerre mondiale. L’offensive est particulièrement alarmante aux États-Unis, où les institutions de recherche, les agences de régulation, les droits civiques et les fondements mêmes de la démocratie sont mis à mal par l’administration Trump et le « Département de l’efficacité gouvernementale » (DOGE) de M. Musk. La solidarité internationale s’avère d’autant plus indispensable que de semblables menaces pèsent sur l’Europe.
En écho à la journée Stand-up for science initiée aux États-Unis, nous appelons à des actions de mobilisation (marches, rassemblements, colloques, présentations expérimentales, etc.) le 7 mars, dans chaque ville universitaire de France. L’objectif est clair : défendre les sciences et les humanités, la liberté académique et l’Université comme piliers d’une société démocratique.”
Communiqué du Conseil des rectrices et recteurs (CRef) du 3 mars 2025
Les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles soutiennent l’initiative « Stand Up for Science »
« Dans la continuité de son communiqué du 20 février dans lequel il faisait part de son inquiétude quant aux attaques menées contre la science aux Etats-Unis et de sa solidarité vis-à-vis des institutions et des scientifiques affectés, le Conseil des rectrices et recteurs des universités francophones de Belgique soutient pleinement la marche pour les sciences qu’organise le collectif « Stand Up for Science » le 7 mars 2025.
Le CRef se rallie tout autant à la lettre ouverte aux scientifiques et universitaires des Etats-Unis (lettre coordonnée par la American Psychological Association), qui affirme un engagement indéfectible au service de la quête scientifique, impliquant de défendre et protéger son intégrité, son autonomie et son objectivité, mais aussi ses ressources et son financement. »
La Belgique est une petite économie ouverte, aujourd’hui dépourvue de ressources naturelles. Comme elle fait partie des pays les plus développés et riches – son PIB par habitant la place dans le top 20 mondial – le coût du travail y est élevé. La recherche de ces trente dernières années sur les déterminants de la croissance a montré comment l’innovation et l’éducation, l’enseignement supérieur en particulier, jouent un rôle central dans une économie qui, comme la nôtre, se trouve à proximité de la frontière technologique.
Concrètement, durant les Trente glorieuses, les pays européens étaient des pays d’imitation, relativement éloignés de la frontière technologique représentée par les Etats-Unis. Dans ce cadre, les politiques de participation massive à l’éducation secondaire menées jusqu’aux années 1960 étaient optimales. L’économie était demandeuse de qualifications moyennes. A partir des années 1970-80, les économies européennes ont réalisé leur rattrapage. Maintenant qu’elles sont à la frontière technologique, l’imitation n’y est plus pertinente. Ce sont les activités de recherche et développement, la recherche de pointe, qui permettent d’améliorer les conditions de vie. Ces activités exigent un niveau de compétence élevé.
C’est là que les universités jouent un rôle central en transmettant les connaissances et les compétences, en en développant de nouvelles et en permettant l’innovation par leurs activités de recherche. Ce n’est pas un hasard si c’est à la fin des années 1990 que les états européens ont entrepris d’adapter leurs systèmes d’enseignement supérieur par les réformes de Bologne. La Commission européenne, suivant les intuitions du rapport Sapir (2003), a voulu faire de l’Union européenne une économie de la connaissance compétitive et poussé les états membres à investir 3% de leur PIB dans la recherche. Ces objectifs n’ont malheureusement pas été atteints par tous les états. Aujourd’hui, le rapport Draghi constate le retard de l’UE sur les Etats-Unis en termes de revenu, de productivité et dans les nouvelles technologies.
Mais attention, les compétences scientifiques de premier plan sont rares et les pays du monde entier se les disputent. Nos universités ne produiront une recherche de qualité qu’en attirant et retenant les chercheuses et chercheurs les plus doués, dans un contexte où le parcours pour accéder à la profession est devenu particulièrement dur. Il passe par une longue période de formation pendant laquelle la mobilité internationale est centrale. Un candidat à un poste académique doit préparer sa thèse dans une institution prestigieuse pour obtenir son doctorat, accumuler les publications de premier plan et souvent enchainer des contrats postdoctoraux courts et précaires, typiquement à l’étranger. L’âge d’entrée dans la profession académique a augmenté, pour facilement atteindre le milieu de la trentaine voire la quarantaine. Les possibilités de cotiser à des caisses de retraite nationales sont limitées.
Or, pour passionnés par leur travail qu’ils soient, les chercheuses et les chercheurs sont des gens comme les autres. Ils réagissent aux offres qui leurs sont faites. Dans le domaine de la recherche, le choix est large et les avantages relatifs de chaque carrière sont soupesés par les candidats, pour choisir leur discipline, pour décider de rester dans la recherche ou de rejoindre le privé, et pour choisir leur université.
C’est dans ce cadre qu’il faut penser à la qualité et à l’attractivité de nos universités. C’est en proposant des conditions de recherche et d’enseignement favorables qu’on attirera les candidats. Et, si elles ne sont pas forcément le seul moteur des candidats, on ne peut nier le rôle des rémunérations. Les employeurs privés l’ont bien compris, qui mettent en place des politiques de GRH optimisées mêlant conditions de travail attractives, avantages en nature comme les voitures de société, et plans de rémunération et de retraite, auxquelles les académiques belges n’ont pas accès. C’est dans ce contexte qu’il faut évaluer les spécificités des carrières académiques avec un statut tardif mais stable – la « tenure » – et une prise en compte accélérée des droits à la pension. Faute de refinancement de l’enseignement supérieur et si on devait davantage dégrader le système des pensions académiques déjà revu à la baisse en 2011, dans un pays où les académiques ne sont pas les mieux payés au plan international, on risquerait de voir les meilleurs cerveaux aller contribuer au développement des pays qui sauront se rendre attractifs ou envisager d’autres types de carrière moins porteurs de croissance économique sur le long terme. A moyen terme, nous en payerions toutes et tous les conséquences.
Le développement et la prospérité d’un pays comme la Belgique reposent crucialement sur la connaissance et les compétences. Les universités ont une mission sociétale majeure, que ce soit dans la formation des jeunes, l’innovation ou le service à la société. Notre pays peut être fier de ses universités mais il ne pourra continuer à faire face aux défis qui se présentent à lui que si elles parviennent à attirer et fixer les chercheurs et chercheuses les plus brillants.
Nos universités sont cependant exposées à une concurrence plus aigüe pour attirer les talents que n’importe quel autre métier du secteur public, que ce soit de la part de leurs homologues étrangères ou du secteur privé.
Elles disposent de quelques leviers pour attirer les espoirs de la recherche mais ces leviers ont eu tendance à se dégrader voire disparaître au cours des dernières décennies. La qualité des conditions de recherche et d’enseignement s’est détériorée notamment en raison de l’accroissement des effectifs étudiants qui n’a pas été compensé par une augmentation proportionnelle des moyens attribués aux établissement d’enseignement supérieur et aux universités.
Par ailleurs, les salaires et les financements que propose la Belgique à ses scientifiques sont inférieurs à ceux offerts par bon nombre de pays étrangers, dont ses voisins, sans même parler des Etats-Unis ou de la Suisse. Dans certains secteurs stratégiques, comme la médecine, la pharmacie, l’informatique, les mathématiques ou l’ingénierie entre autres, nos universités sont confrontées de plus à la concurrence du secteur privé, où les rémunérations et les moyens de recherche sont substantiellement plus conséquents et attractifs.
Dans ce contexte, une réforme des pensions mal conçue mettrait en péril nos universités et à moyen terme notre capacité collective à améliorer la vie de nos concitoyens. Toute réforme qui ne tiendrait pas compte de la spécificité des carrières universitaires réduirait l’attractivité de nos universités et notre capacité à créer et transmettre les connaissances de pointe dont nous avons collectivement besoin.
On doit en effet réaliser la spécificité du parcours des jeunes scientifiques et à quel point il s’est durci et internationalisé au cours des dernières décennies. A l’heure actuelle, les carrières se stabilisent rarement avant les alentours de 35/40 ans. On n’entre pas dans la profession sans diplôme de docteur, ce qui nécessite une dizaine d’années d’études supérieures. On n’obtient plus de poste stable directement après son doctorat. Le doctorat n’est en effet que le début d’un parcours long, exigeant et souvent précaire. Pour espérer être recruté par une université, on doit avoir poursuivi sa formation en accumulant un nombre croissant de contrats postdoctoraux de recherche, de préférence à l’étranger, souvent fragiles et sans cotisation de retraite.
S’ils favorisent l’acquisition et la circulation des connaissances, ces contrats repoussent l’entrée dans la carrière et il est désormais fréquent de ne devenir professeur qu’à l’approche de la quarantaine.
Il est donc essentiel de tenir compte de la tardiveté des carrières académiques si on veut que nos universités restent attractives.
Pour l’instant, elle est encore prise en compte par le régime des pensions actuel des professeurs d’université, qui leur permet d’accumuler des droits à la retraite sur une carrière nécessairement courte. Il a pourtant déjà fait l’objet d’une réforme très importante en 2011. Dans le système antérieur à 2011, on pouvait obtenir une pension complète de professeur d’université en commençant sa carrière à 40 ans. Depuis 2011, une nomination à 29 ans peut être nécessaire pour y parvenir même en ayant repoussé l’âge de départ à la retraite à 67 ans à partir de 2030, alors qu’aujourd’hui, à 29 ans, on termine son doctorat ou on est sous contrat post-doctoral précaire.
Conscients de leur responsabilité, les professeurs d’université ne se sont pas collectivement opposés à la réforme de 2011 afin de prendre leur part à l’effort commun. Cependant, les responsables politiques qui réfléchissent à l’avenir des pensions doivent prendre conscience du fait que toute réforme qui allongerait encore la durée de cotisation ou la période de calcul du revenu de référence serait
particulièrement pénalisante pour les professeures et professeurs d’université et surtout les plus jeunes d’entre elles et eux.
Comment motiver les jeunes chercheuses et chercheurs à s’engager dans une carrière scientifique en Belgique si leurs talents sont mieux valorisés à l’étranger ou en dehors du monde académique ? Comment faire revenir les cerveaux déjà partis à l’étranger dans les universités belges ?
Pour être juste et efficace, une réforme du mode de calcul des retraites ne peut faire l’économie d’une réponse à ces questions.
Une réforme qui les ignorerait réduirait substantiellement la capacité de nos universités à recruter, au détriment in fine de nous tous et toutes.
Be careful not to handicap our universities through inappropriate pension reform
The development and prosperity of a country like Belgium depend crucially on knowledge and skills. Universities have a major social mission, whether in terms of training young people, innovation or service to society. Our country can be proud of its universities, but it can only continue to meet the challenges it faces if they succeed in attracting and retaining the best and brightest researchers.
However, our universities are exposed to more intense competition for talent than any other public sector profession, whether from their foreign counterparts or from the private sector.
They have a number of levers at their disposal to attract research hopefuls, but these have tended to deteriorate or even disappear over the last few decades. The quality of research and teaching conditions has deteriorated, in particular due to the increase in student numbers, which has not been offset by a proportional increase in the resources allocated to higher education establishments and universities.
Furthermore, the salaries and funding that Belgium offers its scientists are lower than those offered by many foreign countries, including its neighbours, not to mention the United States and Switzerland. In certain strategic sectors, such as medicine, pharmacy, IT, mathematics and engineering, our universities are also facing competition from the private sector, where salaries and research resources are substantially higher and more attractive.
In this context, an ill-conceived pension reform would jeopardize our universities and, in the medium term, our collective ability to improve the lives of our fellow citizens. Any reform that does not take into account the specific nature of university careers would reduce the attractiveness of our universities and our ability to create and transmit the cutting-edge knowledge that we collectively need.
We need to realise the specific nature of the careers of young scientists and the extent to which they have become tougher and more international in recent decades. Today, careers rarely stabilise before the age of 35 or 40. You don’t enter the profession without a doctor’s degree, which requires around ten years of higher education. You don’t get a stable job straight after your doctorate. A doctorate is just the beginning of a long, demanding and often precarious career. To hope to be recruited by a university, you have to continue your training by accumulating a growing number of postdoctoral research contracts, preferably abroad, which are often fragile and without pension contributions.
Although they encourage the acquisition and circulation of knowledge, these contracts postpone the start of a career, and it is now common for people not to become professors until they are in their forties.
It is therefore essential to take account of the late start to academic careers if we want our universities to remain attractive.
For the moment, this is still taken into account by the current pension scheme for university professors, which allows them to accumulate pension rights over a necessarily short career. This scheme has already undergone a major reform in 2011. Under the system prior to 2011, it was possible to obtain a full university professor’s pension by starting one’s career at the age of 40. Since 2011, an appointment at the age of 29 may be necessary to achieve this, even if the retirement age has been pushed back to 67
from 2030, whereas today, at the age of 29, you finish your doctorate or are on a precarious post-doctoral contract.
Aware of their responsibility, university professors did not collectively oppose the 2011 reform in order to share in the common effort. However, policymakers thinking about the future of pensions need to be aware that any reform that lengthens the contribution period or the period for calculating the reference income would be particularly detrimental to university professors, especially the youngest among them.
How can we motivate young researchers to embark on a scientific career if their talents are better valued abroad or outside the academic world? How can we bring back the brains that have already gone abroad to Belgian universities?
To be fair and effective, a reform of the way pensions are calculated must answer these questions.
A reform that ignored them would substantially reduce the ability of our universities to recruit, to the ultimate detriment of us all.
Laat de pensioenhervorming geen hypotheek leggen op de toekomst van onze universiteiten
De ontwikkeling en welvaart van een land als België hangen in grote mate af van kennis en competenties. Universiteiten hebben een belangrijke sociale opdracht, of het nu gaat om onderwijs, onderzoek of maatschappelijke dienstverlening. Ons land kan trots zijn op zijn universiteiten, maar het kan de uitdagingen waarmee het geconfronteerd wordt alleen blijven aangaan als ze erin slagen de beste en meest getalenteerde onderzoekers aan te trekken en te behouden.
Onze universiteiten staan echter bloot aan een heviger concurrentie voor talent dan om het even welke andere beroepsgroep in de publieke sector, of het nu gaat om hun buitenlandse tegenhangers of de privésector.
Ze beschikken over een aantal hefbomen om onderzoeksaspiranten aan te trekken, maar deze zijn de afgelopen decennia verslechterd of zelfs verdwenen. De kwaliteit van het onderzoek en het onderwijs is verslechterd, met name door de toename van het aantal studenten, die niet is gecompenseerd door een evenredige toename van de middelen die zijn toegewezen aan instellingen voor hoger onderwijs en universiteiten.
Bovendien zijn de salarissen en financiering die België zijn wetenschappers biedt lager dan die van veel andere landen, waaronder de buurlanden, om nog maar te zwijgen van de Verenigde Staten en Zwitserland. In bepaalde strategische sectoren, zoals geneeskunde, farmacie, IT, wiskunde en ingenieurswetenschappen, ondervinden onze universiteiten ook concurrentie van de privésector, waar de salarissen en onderzoeksmiddelen aanzienlijk hoger en aantrekkelijker zijn.
Tegen deze achtergrond zou een slecht doordachte pensioenhervorming onze universiteiten in gevaar brengen en, op middellange termijn, ons collectieve vermogen om het leven van onze medeburgers te verbeteren. Elke hervorming die geen rekening houdt met de specifieke aard van universitaire loopbanen zou de aantrekkelijkheid van onze universiteiten verminderen en ons vermogen om de baanbrekende kennis te creëren en door te geven die we collectief nodig hebben.
We moeten ons bewust zijn van de specifieke aard van de carrières van jonge wetenschappers en de mate waarin deze de afgelopen decennia harder en internationaler zijn geworden. Tegenwoordig stabiliseren carrières zich zelden voor de leeftijd van 35 of 40 jaar. Je komt niet in het vak zonder een doctorstitel, die ongeveer tien jaar hoger onderwijs vereist. Je krijgt niet meteen een stabiele baan na je doctoraat. Een doctoraat is slechts het begin van een lange, veeleisende en vaak onzekere carrière. Om door een universiteit te worden aangeworven, moet je je opleiding voortzetten door een groeiend aantal postdoctorale onderzoekscontracten te verzamelen, bij voorkeur in het buitenland, die vaak fragiel zijn en zonder pensioenbijdragen.
Hoewel ze de verwerving en uitwisseling van kennis stimuleren, stellen deze contracten het begin van een carrière uit en het is nu gebruikelijk dat academici pas professor worden als ze in de veertig zijn.
Het is daarom essentieel om rekening te houden met de late start van academische carrières als we willen dat onze universiteiten aantrekkelijk blijven.
Op dit moment wordt hier nog rekening mee gehouden door de huidige pensioenregeling voor academici, die hen in staat stelt pensioenrechten op te bouwen tijdens een noodzakelijkerwijs korte carrière. Deze regeling heeft in 2011 al een grote hervorming ondergaan. In het systeem van voor 2011 was het mogelijk om een volledig universiteitsprofessorenpensioen te krijgen door je carrière te beginnen op 40-jarige leeftijd. Sinds 2011 kan een aanstelling op 29-jarige leeftijd nodig zijn om dit te bereiken, ook al is de pensioenleeftijd verschoven naar 67 jaar vanaf 2030, terwijl je vandaag de dag op 29-jarige leeftijd vaak je doctoraat nog aan het afronden bent, of een onzeker postdoctoraal contract hebt.
Professoren zijn zich bewust van hun verantwoordelijkheid en hebben zich niet collectief verzet tegen de hervorming van 2011 om een bijdrage te leveren aan de gemeenschappelijke inspanning. Politici die nadenken over de toekomst van de pensioenen moeten zich er echter van bewust zijn dat elke hervorming die de bijdrageperiode of de periode voor de berekening van het referentie-inkomen verlengt, bijzonder nadelig zou zijn voor universiteitsprofessoren, vooral voor de jongsten onder hen.
Hoe kunnen we jonge onderzoekers motiveren om voor een wetenschappelijke carrière te kiezen als hun talenten beter gewaardeerd worden in het buitenland of buiten de academische wereld? Hoe kunnen we de knappe koppen die al naar het buitenland zijn vertrokken terughalen naar de Belgische universiteiten?
Om eerlijk en doeltreffend te zijn, moet een hervorming van de manier waarop pensioenen worden berekend een antwoord bieden op deze vragen.
Een hervorming die deze vragen negeert, zou de rekruteringscapaciteit van onze universiteiten aanzienlijk verminderen, wat uiteindelijk in ons aller nadeel zou zijn.
Les élections représentatives de l’ULB se tiendront les 12, 13 et 14 décembre 2023, électroniquement et à distance.
Nous sommes 21 membres du corps académique à nous porter candidat.e.s pour vous représenter au sein des instances centrales de l’Université, notamment l’Assemblée Plénière, le Conseil d’Administration et le Conseil Académique.
Notre ambition est de défendre les intérêts de notre institution en général, en écoutant et respectant les besoins et les spécificités de nos collègues, en particulier ceux du corps académique dans son ensemble.
Les missions, enjeux et défis auxquels nous sommes toutes et tous confrontés sont nombreux et complexes alors que les ressources dont nous disposons sont limitées.
Nous nous engageons à vous représenter collectivement, dans un esprit d’indépendance, de liberté et de transparence.
Vous trouverez ci-après un document qui reprend brièvement nos valeurs et les dossiers auxquels nous serons particulièrement attentifs ou que nous mettrons à l’ordre du jour.
Le gouvernement iranien a annoncé l’exécution du Dr Djalali le 21 mai prochain. Nous nous étions déjà mobilisé pour empêcher son exécution fin 2020, voir notre post du 2/12/2020. Une manifestation de protestation et de soutien est organisée par Amnesty Belgique devant l’ambassade d’Iran, 15 avenue F.D. Roosevelt, ce mardi de 17:30 à 21:00.
Ci-dessous lettre type à adresser à l’ambassadeur d’Iran en Belgique (secretariat@iranembassy.be)
Monsieur l’Ambassadeur,
Ahmadreza Djalali, un universitaire et médecin suédo-iranien détenu arbitrairement à la prison d’Evin, à Téhéran, risque d’être exécuté de manière imminente, d’après des informations diffusées dans plusieurs médias officiels iraniens le 4 mai 2022, selon lesquels sa condamnation à mort doit être appliquée avant la fin du mois iranien d’Ordibehesht 1401 (soit le 21 mai 2022).
Il y a 18 mois, le 24 novembre 2020, Ahmadreza Djalali avait été informé qu’il serait exécuté une semaine plus tard. Des appels internationaux avaient alors été lancés pour empêcher cette exécution. Le 2 décembre 2020, après des interventions mondiales, son exécution avait été suspendue. De fin novembre 2020 à début avril 2021, des agents du ministère du Renseignement ont soumis Ahmadreza Djalali à des actes de torture et à d’autres mauvais traitements alors qu’il était détenu au secret à l’isolement prolongé dans la section 209 de la prison d’Evin, qui est sous le contrôle du ministère du Renseignement. Ils ont notamment laissé une lumière vive allumée dans sa cellule 24 heures sur 24, ce qui, a-t-il indiqué, a eu un fort retentissement sur sa santé mentale, et l’ont fait dormir par terre sur une mince couverture durant plus de cinq mois.
Ahmadreza Djalali a été condamné à mort pour « corruption sur terre » (ifsad fil Arz) en octobre 2017, à l’issue d’un procès manifestement inique devant la 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran. Le tribunal s’est fondé principalement sur des « aveux » qui, selon Ahmadreza Djalali, lui ont été arrachés au moyen d’actes de torture et d’autres mauvais traitements infligés alors qu’il subissait une détention à l’isolement prologée, sans pouvoir consulter un avocat. Amnesty International a fait valoir à maintes reprises que l’infraction de « corruption sur terre » ne répondait pas aux exigences de clarté et de précision requises en droit pénal et était contraire au principe de légalité et de certitude juridique. Le 9 décembre 2018, les avocats d’Ahmadreza Djalali ont appris que la 1ère chambre de la Cour suprême avait confirmé sa condamnation à mort, sans leur accorder la possibilité de présenter leurs arguments en faveur de leur client. La Cour suprême a rejeté au moins trois demandes de révision judiciaire de l’affaire. Ahmadreza Djalali souffre de plusieurs problèmes de santé pour lesquels il n’a pas bénéficié de soins médicaux ni de médicaments adaptés. Il a été opéré le 21 janvier 2022 pour ses maux de dos chroniques, mais il a été renvoyé dès le lendemain en prison, où il a dû à nouveau dormir par terre, ce qui a aggravé ses douleurs dorsales.
Je vous prie instamment de renoncer immédiatement à exécuter Ahmadreza Djalali, d’annuler sa déclaration de culpabilité et sa condamnation à mort, de le libérer dans les meilleurs délais et de rendre effectif son droit à réparation, conformément à la recommandation du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire. Dans l’attente de sa libération, je vous engage à veiller à ce qu’Ahmadreza Djalali bénéficie de soins médicaux adaptés et soit protégé contre la torture et les autres mauvais traitements, à mener sans délai une enquête indépendante, efficace et impartiale sur ses allégations de torture et autres mauvais traitements, et à traduire en justice tout responsable présumé de ces agissements dans le cadre d’un procès équitable, excluant le recours à la peine de mort. Enfin, je vous appelle à instaurer un moratoire officiel sur les exécutions, en vue de l’abolition de la peine capitale.
Je vous prie de croire, Monsieur l’Ambassadeur, en l’assurance de ma respectueuse considération,
Dans un souci d’informer l’ensemble de la communauté universitaire, et en particulier le corps académique, la délégation du corps académique au Conseil d’administration et Conseil académique propose ici une synthèse des enjeux et propositions concernant la réforme du calendrier académique.
Où en sommes-nous ?
Mai 2022 : Consultations facultaires visant à informer la position/les propositions de l’ULB
Début juin 2022 : réunion du Conseil des Recteurs des universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles (CRef)
Eté-automne 2022 : processus délibératif interne à l’ULB ouvert à tous les membres de la Communauté universitaire (dans l’esprit « back to campus »
Questions de fond et objectifs
Au-delà des questions purement pratiques (par exemple la congruence avec le calendrier de l’enseignement obligatoire), la réforme doit permettre de rénover nos pratiques pédagogiques
Les objectifs visés sont l’amélioration du rythme d’étude pour les étudiants, le dégagement de temps à consacrer à la recherche pour le corps académique, et une diminution de la pression pour le PATGS.
Propositions concrètes à débattre
Anticipation de la rentrée académique début septembre et découpage de l’année en deux semestres (suppression du troisième quadrimestre d’été)
Suppression de la seconde session d’août et organisation d’une seconde session respectivement en janvier et juin directement après les examens de cours concernés
Adoption d’un schéma : cours > blocus > examens > congés
Possibilité (mais pas obligation) de concentrer les enseignements sur une moitié de semestre, soit 6 semaines (à raison de plusieurs séances par semaine) et d’évaluer à la fin de la période de 6 semaines.
Stratégie et processus décisionnel
La réforme ne doit pas enfermer les pratiques d’enseignement dans un carcan trop rigide. Le nouveau calendrier doit pouvoir accommoder les spécificités disciplinaires, facultaires (y compris les diplômes conjoints avec d’autres institutions)
Il est peu probable d’obtenir un consensus poussé avec toutes les autres universités
Il faut a minima obtenir un consensus pour avancer la date de la rentrée au 1er septembre afin de pourvoir avancer l’ensemble du calendrier
Points d’attention
Congruence ou non avec le calendrier de l’enseignement obligatoire (elle pourrait être partielle mais non totale)
Impact sur l’occupation des locaux
Flexibilité pour les programmes communs avec d’autres universités
Ci-dessous, le calendrier scolaire pour l’année 2022-2023 avec quelques possibilités de pistes pour un possible calendrier académique. Nous vous invitons à relayer vos commentaires et suggestions via la Doyenne ou Doyen de votre faculté. Le CREF se penchera sur ce dossier lors d’une journée de travail prévue le 2 juin prochain. Une consultation participative sera mise en place par les autorités entre juin et octobre 2022.
Depuis quelques mois, des sans-papiers, hommes et femmes, occupent des sites symboliques à Bruxelles : l’ULB (ils et elles sont pour le moment à la cafétéria du campus de la Plaine), la VUB ainsi que l’église du Béguinage.
Victimes invisibles de la crise sanitaire, ils sont plusieurs centaines a avoir entamé le 23 mai 2021 une grève de la faim, dans l’espoir que leurs revendications soient entendues par les autorités fédérales.
Englués dans la crise sanitaire, pris par nos charges académiques, administratives et familiales, nous avons tardé à nous engager sur ce tragique dossier mais récemment un très actif comité de soutien ULB-VUB a été formé dont les porte-parole sont nos collègues Andrea Rea (ULB) et Ilke Adam (VUB).
A son initiative, une marche de soutien est organisée le dimanche 20 juin prochain à partir de 15h, au départ de l’église du Béguinage et en direction de la VUB et de l’ULB.
Marie-Soleil Frère nous a quittés le 19 mars 2021. C’était une merveilleuse collègue, une formidable Vice-Rectrice, et surtout une amie. Fortement engagée dans les projets de coopération de l’ULB, elle fut aussi très active dans la mise en œuvre des bourses pour chercheurs en danger et défenseure inlassable de la liberté académique.